Portrait d'un salarié en retour vers l'emploi
- Le 02/02/2022
- Dans Notre actualité
Interview de Monsieur Lanoë à la Centrale de collectage de l'Orne du Secours Populaire.
Dès son arrivée dans notre structure, Monsieur Lanoë a émis le souhait de se former au métier de magasinier-cariste, une activité qu'il a découverte en tant que bénévole au Secours Populaire.
Après 3 mois dans notre structure et un stage d'une semaine à la plateforme Agrial, Monsieur Lanoë a trouvé sa voie. Le 13 décembre dernier, il a signé un CDD de 12 mois à la Centrale de Collectage du Secours Populaire. La particularité du contrat, un CUI CAE PEC de 20 h semaine, "m'a fait beaucoup réfléchir car la baisse des heures m'a fait perdre du salaire" avoue-t-il. Pour autant, le choix s'est avéré assez évident. En effet, "la durée du contrat qui est d'un an, au lieu de quelques mois à l'AIPAA, et le financement des CACES, m'ont vite décidé à accepter" poursuit-il.
Depuis, chaque semaine, du lundi au mercredi, Monsieur Lanoë se rend à Fontenai sur Orne, où se trouve l'entrepôt de stockage de 1500 m2, pour assurer ses multiples missions : réceptionner les dons, les transporter, les stocker et préparer les expéditions.
"La plateforme est certes bien plus petite que celle d'Agrial, mais l'activité y est très intense" précise Madame Collet, la coordinatrice logistique du site. "Tous les jours, nous réceptionnons des produits, essentiellement alimentaires, en grande quantité, provenant du Fonds Européen d’Aide aux Démunis (F.E.A.D) mais aussi de partenaires privés, et tout doit être entreposé dans notre local avant d'être ventilé vers les fédérations départementales, en fonction de leurs besoins. Cela nécessite, chaque jour, l'intervention de 4 salariés et de 4 bénévoles sur le site."
Monsieur Lanoë, tout comme ses collègues, découvre l'organisation de sa journée en arrivant chaque matin. "En général, la journée commence par du magasinage. Les camions arrivent, nous les déchargeons et rangeons les marchandises dans l'entrepôt à l'endroit qui est prévu." explique t-il. Chaque produit a une place bien précise en fonction de sa date d'arrivage, des dates limites de consommation, etc. "Une organisation importante et impérative pour préparer les lots à distribuer", ajoute Madame Collet.
Quand tout est rangé, commence alors la préparation des commandes. Chaque salarié se muni d'une feuille de route afin de préparer son colis. "Il faut aller chercher les marchandises de la liste en faisant attention de prendre les bons produits, au bon endroit", précise Monsieur Lanoë, "Pour ça, on s'aide des lettres notées sur les allées et des numéros au dessus des marchandises. Par exemple, on sait que les compotes de fruits se trouve dans l'allée A au numéro 14 donc on peut les trouver facilement, sans chercher. On prend le nombre de boîtes qui est mis sur la feuille et on les pose sur une palette. On fait la même chose pour tous les produits de la feuille. Quand la palette est prête, on la filme, on la pèse car il faut savoir exactement le poids de chaque palette pour que les camion ne soit pas en surcharge, et on met une étiquette avec l'adresse de l'endroit où il doit aller."
"Quand on a fait tout ça, on l'emmène dans la zone d'expédition et on la place dans la case qui correspond à la ville de l'étiquette", poursuit-il. "Puis, quand les camions arrivent, on les charge." Quelques fois, Monsieur Lanoë accompagne les livreurs dans leur tournée mais il ne peut actuellement pas assurer les livraison seul puisqu'il n'a pas le permis mais c'est en projet.
"Toutes ces missions demandent quelques compétences essentielles telles que savoir compter et lire, savoir travailler en autonomie est également très important mais il faut surtout avoir un bon sens de l'organisation et du contact puisque le travail en équipe est quotidien. Les tâches de manutention étant permanentes, il est également impératif d'être en bonne condition physique et d'avoir une bonne résistance à l'effort", précise Madame Collet.
Monsieur Lanoë est très satisfait de son choix. "Le travail est agréable, l'ambiance est bonne, il y a une bonne entente dans l'équipe", précise-t-il. Tout cela le conforte dans son projet : devenir magasinier-cariste. Il doit prochainement passer les CACES 1, 3 et 5 qui lui permettront d'être abilité à la conduite des différents engins de manutention type chariots élévateurs, etc. Un atout non négligeable qui, cumulé à son année d'expérience dans le domaine et sa motivation (il faut préciser qu'il est toujours bénévole sur son temps libre!), lui permettront de trouver du travail assez facilement à la fin de son contrat actuel.
"J"encourage tous mes collègues à faire les démarches qu'on leur propose, de rester motivé car, même si on y perd un peu sur certains points, moi c'était en salaire, on est gagnant à la fin!", conclue Monsieur Lanoë.
emploi médiation active insertion agence temporaire de travail rencontre salarié-entreprise ID'EES interim rencontre entreprise AIPAA SEVE formation retour vers l'emploi